Histoire :
L’histoire commence au Moyen Âge : si on signale une meule romaine à Saint-Jean, les premières mentions écrites du village concernent l’église. L’église « Sanctis Johammis surper Domena » et sa paroisse sont citées dès 1070. A partir de 1260, on la retrouve sous le nom de St-Jean-le-Vieux (Sanctis Johammis Veteris).
Au Moyen Âge, la paroisse de St-Jean-le-Vieux appartient au mandement de Revel. Ce mandement qui allait jusqu’au ruisseau du Vorz comprenait les paroisses de Revel, Saint-Jean-le-Vieux, La-Combe, Saint-Mury et Montémont. La seigneurie de Revel était tenue depuis le XIIIème siècle par la puissante famille des Alleman.
A Saint-Jean-le-Vieux, les Commiers sont des seigneurs locaux. On sait que Hugues de Commiers exerça en 1303 la fonction de justice à Saint-Jean-le-Vieux. Les Commiers deviendront seigneurs du lieu quand la suzeraineté du mandement de Revel sera restituée au Dauphin en 1395. Les Commiers possèdent des terres sur cette paroisse et ont édifié une maison forte, mentionnée pour la première fois en 1338 et connue sous le nom de « château » de Saint-Jean-le-Vieux.
L’église de Saint-Jean-le-Vieux passe sous le patronage du prieuré de Domène en 1497. A partir de ce moment là, les informations se raréfient.
De la fin du XVème au XIXème siècle, la commune vit plus ou moins en autarcie. A cette époque, la commune se trouve isolée et sans communication avec la plaine pendant une grande partie de l’année. Les cultures, très diversifiées, sont nécessaires pour subsister lorsque l’on se retrouve coupé de tout. Vignes sur hautins, céréales, chanvre, mûriers et un peu de fourrage. Le gros bétail est élevé pour le travail des champs et de transport. L’élevage est principalement ovin.
La population baisse régulièrement :
217 habitants en 1846, 187 en 1901, 113 en 1946, 104 en 1968. De 1974 à 1801, la commune fut même réunie à la commune de Domène. Elle retrouve son « indépendance » et son statut de commune de plein exercice le 9 brumaire an X (29 octobre 1802).
Les temps modernes :
La commune n’est pas riche, l’agriculture est peu rentable, il n’y a pas d’activité comme dans les communes voisines. Pour vivre, les hommes mènent une double activité en descendant travailler dans les usines de la vallée.
Le nombre d’agriculteurs est en plein déclin : 69 en 1896, seulement 14 en 1970. En 1930, la nouvelle route conçue pour les voitures est terminée. Sa construction entraine l’installation de nouveaux bâtiments qui s’implantent le long de son itinéraire : (la mairie-école, le haut du village, etc.). En 1941, le réseau d’eau dessert l’ensemble des habitations. Jusqu’au milieu des années 1980, le village se développe lentement, rien ne vient troubler sa quiétude.
L’avenir :
Dans les communes avoisinantes, la pression foncière s’accélère. De nombreux citadins attirés par la proximité de Grenoble souhaitent quitter la ville pour vivre au calme loin de la pollution. Saint-Jean-le-Vieux résiste. Les agriculteurs toujours doubles actifs continuent d’entretenir les espaces naturels, même si chaque année leur nombre diminue. Mais le mouvement est inéluctable et petit à petit on voit s’implanter de nouvelles constructions et le village connait ainsi un nouveau souffle. La municipalité s’est rendue compte que pour préserver la qualité paysagère du village il fallait compléter le P.O.S. par une réflexion sur l’aménagement du village.
Le Conseil Municipal a donc décidé de mener une étude patrimoniale autour de l’église. Elle est terminée. Ses prescriptions pourront s’intégrer dans le P.O.S. en vigueur et permettront ainsi de veiller à une urbanisation de qualité des secteurs constructibles.
Elle pourra aussi servir de référence pour les élus des autres communes de la communauté qui sont attachés à préserver des outils pour préserver un environnement exceptionnel.
Franck REBUFFET
Maire de Saint-Jean-le-Vieux et conseiller communautaire.
Source : étude patrimoniale autour de l’église de Saint-Jean-le-Vieux, Michèle Prax, chargée d’étude. Cette étude a été subventionnée par le Conseil Général de l’Isère et l’Union Européenne dans le cadre du programme Leader + de l’Espace Belledonne. Cette étude a été confiée à Michèle Prax avec la participation du service départemental de l’architecture et du patrimoine de l’Isère et du CAUE de l’Isère.